Au cours de la manifestation pour la fonction publique de Rennes, Alliance a voulu jouer la naïveté provocatrice en se plaçant juste derrière FO, latéralement au point fixe du collectif des postier·es grévistes, et devant le cortège de Solidaires. Cela ne pouvait rester sans réponse. Elle a été spontanée et est venue de manifestant·es, d’usager·es solidaires des services publics, de postier·es et cheminot·es, et autres retraité·es. Cette action ne s’est pas faite dans un élan de virilisme « anti-flic » et n’a pas non plus été préméditée, contrairement à ce que sous-entendent les accusateurs. Il s’agissait simplement de leur montrer que leur présence n’était pas souhaitée.
Suite à cela, non contents de leur présence provocatrice, des membres d’Alliance ont porté plainte contre trois camarades. Leur arrestation s’est déroulée une semaine après la manifestation, à domicile et dans la démesure : 15 policiers et baceux armés de flashball pour interpeler une personne endormie. L’usage de la force et de pressions psychologiques montrent la volonté d’intimider, de faire peur, de briser le mouvement social.
Les militantes sont notamment poursuivies pour « entrave à la liberté de manifester ». Une provocation supplémentaire quand on connait le contexte rennais : le centre ville reste une citadelle interdite – par la force – à toute sorte de manifestations revendicatives ; les manifestations – que la Préfecture n’autorise qu’après d’interminables tracasseries quant aux parcours – se déroulent à chaque fois au milieu de dispositifs policiers dignes d’un état de siège, avec des policiers en tenue de combat, surarmés, des rues barrées par des dispositifs anti-émeutes, sans oublier la présence lancinante de l’hélicoptère qui entretien une tension insupportable ; les interventions de la police à l’encontre des jeunes, étudiantEs, lycéenNEs, et des moins jeunes, comme les postierEs en lutte, sont toujours d’une brutalité inacceptable.