Marseille
Une première manifestation, le 19 novembre après-midi, organisée par un ensemble de collectifs et d’associations plutôt » institutionnelles. »
Une deuxième manifestation a été organisée le 25 novembre au soir par un intercollectif composée d’individu·e·s et de collectifs majoritairement féministes, LGBT+ et trans. Les manifestant·e·s se sont réunis au Vieux Port de Marseille à la tombée de la nuit.
L’événement a démarré par une dizaine de prises de paroles de collectifs. Le son n’était pas très fort, ce qui empêchait une partie des personnes présentes d’entendre, malheureusement. Mais si on arrivait à tendre l’oreille, c’était beau, c’était radical, c’était revendicatif. C’était plein de détermination d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles. C’était plein de colère contre le système patriarcal et capitaliste qui continue d’exploiter les femmes et minorités de genre. C’était plein de répulsion contre la montée du fascisme et contre les expressions du racisme. Mais c’était aussi plein d’espoir de nous voir nous renforcer dans nos rangs féministes. Et plein de solidarité avec les sœurs d’Iran, du Chili, du Kurdistan, et de partout dans le monde.
La manifestation a ensuite démarré, avec environ 1000 à 1500 personnes (plutôt jeunes), dont un cortège de tête sans mec cis. Il y avait des banderoles antiracistes, antifascistes, des cortèges des femmes kurdes, le collectif de Jineolôgi avec des portraits en souvenir des femmes politiques assassinées. Il y avait des cortèges queer, afroqueer. Des pancartes et des slogans contre la transphobie. Des drapeaux de partis révolutionnaires, entre autre.
La manif était rythmée par des actions revendicatives. On s’est arrêté devant l’immeuble de Zineb Redouane, assassinée par la police en 2018 à sa fenêtre. On a rappelé qu’: « on oublie pas, on pardonne pas ». Ensuite, la musique de Dame Chevalier – Riposte feministe a résonné sur le cours Lieutaud, avec une chorégraphie organisé par l’équipe de foot militante du FC DramaQueers, (initié par les Degommeuses de Paris). Tout au long de la marche, des jets de poches de sang ont été lancées à des endroits symboliques. Des fumigènes coloraient le ciel. Enfin, la manifestation a fini en beauté avec la mise en scène d’un procès devant le Palais de Justice. PPDA, Darmanin, Hulot ou Abbad représentés en Pinatas en ont pris pour leurs grades, et c’était bon à voir !
Nantes
En ce qui concerne Nantes, deux manifestations : le 25 au soir et une le 26.
Je ne suis allée qu’à celle du samedi 26 novembre, je m’attendais à ce qu’on soient plus nombreux·ses dès le départ de la manifestation, mais globalement c’était une manif intéressante politiquement ! Au plus fort de la manifestation on devait être entre 1000 et 1500 personnes. Il y avait une bonne ambiance avec des slogans cools politiquement (contre le racisme d’état, l’islamophobie, contre la transphobie, les LGBTQIAphobie globalement, contre la police, etc.) ! Sauf un qui m’a laissé perplexe c’était un de ce type « elles se disent féministes, elles se disent radicales, mais on le sait toustes les terfs sont des fascistes », évidemment on doit lutter contre la transphobie dans les milieux féministes, mais je pense que les nommer « fascistes » contribue encore à la confusion sur les réalités du fascisme…
Mais sinon globalement j’ai trouvé ça plutôt positif.
Les prises de paroles était principalement tenues pas NousToutes44, avec un appel signé par le planning familial 44, les féministes révolutionnaires Nantes, CRAM (collectif de personnes transgenres), Paloma et le CLAC.
Pour la manifestation le vendredi soir (25), d’après les retours que j’ai eu, il y avait entre 200 et 400 personnes, il semblerait qu’il y avait des pancartes abolitionnistes et positions potentiellement transphobes, d’après le communiqué de cette manif. C’était une manifestation qui était appelée par « Osez le féminisme », la Fédération Nationale Solidarité Femmes, l’assemblée des femmes, Fédération nationale des Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), collectif féministe contre le viol, l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, et la Coalition pour L’abolition de la prostitution, etc.
Toulouse
Il y a eu deux appels : Un pour le 19 Novembre par Nous Toutes 31 et un autre pour le 25 Novembre par l’interorga féministe (Planning familial 31, Nous Toutes 31, NPA 31, Attac 31, APIAF, Du pain et des Roses, Bagarre 31, FSU 31, Solidaires 31).
Je ne suis pas allée à la manif du 19.
Pour la manif du 25 : Il y avait moins de monde que les années précédentes. Au plus fort de la manif, tout au début, on était maximum 2000. Il y a eu plusieurs prises des parole, difficiles à écouter, mais je vous mets en pièce jointe le tracte de l’interorga.
La manif a démarré sur la pluie avec des slogans féministes, antifascistes, contre les violences d’État, contre la transphobie. Je n’ai pas entendu des slogans antiracistes. Il y avait la présence de la frappe féministe, une batucada composée par de femmes et de minorités de genre qui mets toujours une très bonne ambiance, avec des slogans plus radicaux. Il y avait la présence de la corail féministe qui a aussi contribué à l’ambiance festive et au même temps revendicative.
L’organisation des cortèges n’était pas très clair et dans plusieurs moments la manif avait l’air de manif sauvage, ce qui n’étais pas du tout désagréable, mais il manquait un peu d’organisation. La frappe a fini pour s’imposer et iels ont lancé des slogans pendant tout le trajet. Il y avait la présence d’un petit cortège de femmes d’Amérique Latine.
Le parcours était assez bien, en passant par les grands rues du centre. L’accès aux petites rues du centre prévu dans le trajet initiale, proposé par l’interorga a été refusé par la Pref (3 parcours ont été refusés sous prétexte qu’ils passaient dans une rue commerçante bourgeoise qui avait été trop taguée par le passé). Nous avons fini au Pont Neuf avec des fumigènes, batucada, de cris contre le patriarcat et de la dance sur la petite pluie. La joie d’occuper les rues! Ça donne de la force et de l’espoir.
Il y avait une présence massive des jeunes! Mais aussi d’autres générations de féministes étaient présentes !
Rennes
À Rennes, il y a eu 2 manifestations organisées par le collectif Nous Toutes 35 et l’interorga féministe.
Le samedi 19, une grande manifestation festive et revendicative était appelée. Environ 3000 personnes sont venues. Il y a eu de super prises de paroles par différents collectifs, sur les violences sexistes et sexuelles, la transphobie, l’extrême droite, la condition spécifique des femmes immigrées… Ensuite, on a marché longtemps dans Rennes, la manifestation a duré de 14h30 à 19h pour se finir en une petite boom féministe à République. C’était impactant, grand, joyeux, plein de colère. On a envahi les rues !
Le vendredi 25, une marche aux flambeaux plutôt commémorative était appelée. Il y avait environ 1000 personnes, c’était plus informel et sorore, une ambiance plus intime, de recueillement, et de puissance partagée. La chorale féministe Collectiva était présente et lors de la marche nocturne illuminée par les torches, les chants féministes alternaient avec les slogans. Il y a aussi eu des prises de paroles, au début et à la fin, sur l’inceste, en hommage à Marie, assassinée à Kennedy (d’où partait la marche) récemment, et aux autres femmes assassinées, des témoignages…
C’étaient 2 beaux moments d’empouvoirement féministe et de lutte intergénérationelle !