Ce week-end, le MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerrannée), créé en 2013 lors de Marseille capitale de la culture, célébrait ses 10 ans.
Les AG culture, éducation et asso, ainsi que Marseille contre Darmanin, ont décidé de s’inviter à la fête pour dénoncer la privatisation de la culture et des services publics, l’embourgeoisement de la ville de Marseille, et plus largement les attaques frontales menées par le gouvernement contre tous·tes les travailleur·euses.
Dès 10h, des petits groupes de manifestant·es sont entré·es dans le musée en se mêlant aux touristes venu·es pour l’évènement.
À 11h, France Bleu Provence organisait un live radio avec plusieurs invité·es censé·es représenter le Marseille d’aujourd’hui.
À ce moment là, une quinzaine de personnes montent sur scène pour se saisir de cet espace et lire le tract titré « Marseille Unie Contre l’Exploitation et Macron« .
Au même moment, la passerelle qui relie les deux bâtiments du musée au dessus de la mer, se retrouve bloquée par 70 personnes : fumigènes, banderoles, slogans viennent interrompre le bon déroulé de la journée.
En contrebas, 4 voiliers et une petite barque défilent sur la mer arborant plusieurs mots d’ordre comme par exemple « L’ennemi n’arrive pas en bateau il arrive en limousine » ou « Pas de pause, pas de trêve, notre référendum c’est la grève ».
Après une vingtaine de minutes, le cortège part en petite manif joyeuse vers la sortie en traversant l’intérieur du musée.
Plus tard dans l’après-midi, un militant de Marseille contre Darmanin est venu parler de l’action du matin et du lien avec la mobilisation contre la loi immigration sur le plateau des Chichas de la pensée. Sa prise de parole s’est organisée hors du cadre de la programmation du Mucem, directement entre les organisateurices de l’action et les intervenants des Chichas de la pensée.
Cette action vient tout d’abord d’une lutte locale, celles des travailleureuses d’un sous-traitant du Mucem, demandant leur internalisation dans la structure publique du musée, de meilleures conditions salariales et moins de précarisation.
Ces salarié·es en lutte, ont été présent·es dès la première AG Culture, née fin mars et rendue possible par l’énergie de l’AG interpro. C’est dans ce cadre tout nouveau qu’iels ont suggéré l’action d’aujourd’hui.
Grâce aux rencontres et aux liens de confiance qui se sont tissés pendant le mouvement social et dans l’AG interpro, l’AG culture s’est naturellement tournée vers les AG asso et éduc pour organiser collectivement cette action.
Aussi, le systématisme avec lequel A2C Marseille a porté les questions antiracistes dans tous les cadres auxquels nous participions dans le mouvement social à Marseille, a rendu évident la nécessité que Marseille contre Darmanin soit impliquée dans cette action et que les mots d’ordre contre la loi asile et immigration et l’opération Wuambushu soient visibles.
Des quelques retours qui ont déjà été faits, tout le monde partage la conviction que cette action a permis de se rencontrer, de se structurer, et de se tenir prêt·es et ensemble pour la suite.