Il y a 40 ans, le mouvement autonome italien est à son apogée. Par centaines de milliers, les jeunes des quartiers populaires, les étudiants, les ouvriers en rupture d’un mouvement syndical sclérosé occupent les places, pratiquent l’auto réduction et la réappropriation de masse, réquisitionnent des immeubles pour en faire des centres sociaux, s’opposent, parfois, les armes à la main à la police, à la justice, créent des radios libres, des cantines autogérées… « Montent à l’assaut du ciel! »
Les scribes nécrophages et les repentis en parlent aujourd’hui avec un mépris qui n’a d’égal que la grande peur que leur inspire encore aujourd’hui une perspective révolutionnaire. Non, cette décennie effervescente ne fut pas celle des « années de plomb » malgré nos mortEs et les milliers d’années de prison délivrées par les tribunaux de la contre-insurrection.
Nous vous invitons à venir échanger avec Oreste Scalzone membre fondateur de Potere Operaio, figure historique de l’Autonomie italienne. Nous le questionnerons sur le bilan qu’il tire aujourd’hui de cette expérience, des théories sur le travail qui l’ont nourri, des rapports de l’autonomie avec les formes léninistes d’organisation et avec la question de classe, des questions que posent la violence et l’illégalité de masse…
Enfin, nous aborderons ensemble ce que le mouvement social qui s’exprime aujourd’hui largement en extériorité aux partis politiques institutionnels peut tirer de l’expérience italienne.
Rdv dimanche 5 mars 2017 à 17h, au Lieu dit, 6 rue Sorbier 75020 Paris