Avant toute chose nous exprimons notre solidarité et notre soutien à Théo Luhaka, sa famille et ses ami-e-s.
Nous sommes en colère et révolté-e-s car ce qui est arrivé à Théo n’est ni un accident ni une bavure.
Théo est la dernière victime en date d’une police qui humilie, torture, mutile, viole et assassine régulièrement.
Il est victime d’une politique institutionnelle raciste et sécuritaire qui donne de plus en plus de pouvoirs à la police pour contrôler au faciès, chasser les migrant-e-s et les Rroms, réprimer les manifestations et humilier les habitant-e-s des quartiers populaires.
Il est victime d’un système judiciaire et politique qui assure l’impunité aux policiers.
Jusqu’où irons-nous ? A Aulnay des policiers ont tiré à balles réelles. Ils n’ont fait qu’appliquer par avance le permis de tuer qui a été voté ce mercredi soir par les députés.
Nous exigeons que ce soient les policiers qui soient jugés et condamnés pour viol et pas des jeunes qui expriment leur colère légitime. Nous exigeons la libération et la relaxe des jeunes déjà condamnés.
Nous appelons à rejoindre toutes les initiatives et manifestations en solidarité avec Théo et contre l’impunité policière.
Plus que jamais nous appelons à assurer, dans chaque ville et dans chaque quartier, le succès de la mobilisation pour la marche nationale du 19 mars prochain à Paris.
Pour la justice et pour la dignité.
Contre la hogra, l’humiliation.
Contre le racisme, les violences policières et la chasse aux migrant-e-s.
Paris, mercredi 8 février 2017