Des dizaines de milliers d’Égyptiens ont été arrêtés depuis la prise de pouvoir des militaires le 3 juillet 2013, certains n’ayant aucune activité politique. Mais dans les prisons ils sont devenus la proie de l’organisation de l’État islamique qui cherche à les recruter, tandis que le discours des Frères musulmans est perçu par nombre d’entre eux comme trop modéré.
À une période de ma vie, je me suis retrouvé en cellule dans une prison du Caire avec des détenus politiques, en grande majorité islamistes. Parmi eux, des Frères musulmans et des partisans de l’organisation de l’État islamique (OEI).
Les premiers jours ont été importants pour savoir comment se comporter en prison et comprendre le fonctionnement interne de la cellule. Avant mon transfert, j’étais détenu dans un commissariat avec des individus impliqués pour la plupart dans des affaires de droit commun. La cellule avait son nabatchi, un prisonnier qui était en quelque sorte responsable du lieu et contrôlait tout du fait de son expérience et de son ancienneté, mais aussi grâce au soutien des officiers et des agents du commissariat. Il disposait en effet d’un vaste réseau de relations et avait des intérêts communs avec certains policiers, comme le trafic de drogue et d’autres produits illicites. Les policiers obtenaient également de l’argent des autres détenus, le montant variant en fonction de la place attribuée à ceux-ci par le nabatchidans l’espace carcéral. Les meilleures allaient à ceux qui payaient le plus cher. Après mon transfert, j’ai pu mesurer la différence considérable qui existait entre la détention avec des délinquants et la détention avec des politiques, en particulier les islamistes.
UNE VIE QUOTIDIENNE BIEN RÉGLÉE
J’ai vite compris comment fonctionnait le système. La prison se composait de plusieurs ailes, qui comptaient chacune de nombreuses cellules. Les occupants d’une même aile pouvaient se rencontrer au moment de la promenade commune à toutes les cellules, soit deux ou trois heures par jour excepté les jours fériés. Alors que les uns choisissaient de faire du sport, d’autres préféraient discuter de la situation en prison ou commenter les nouvelles du monde extérieur qui leur parvenaient par le biais de leurs familles lors des visites, ou par d’autres sources. Les responsables des ailes, choisis par consensus plutôt que par des élections qui auraient été difficiles à mettre en place, avaient pour tâche de transmettre à l’administration les doléances des détenus et de régler divers problèmes.
Dans les cellules, les détenus élisaient également leur responsable : un individu ayant de l’influence, de bonnes relations avec la majorité et capable de gérer le quotidien de façon à éviter que la situation ne dégénère. Car en prison, tout peut être source de problème : un mot prononcé au mauvais moment ou sur un certain ton, le tour de douche, l’heure d’extinction des lumières, la fumée de cigarette, les sautes d’humeur. Le responsable devait organiser le quotidien d’un groupe de dix à trente individus aux personnalités différentes et aux divergences culturelles, idéologiques et sociales bien marquées, que les aléas de la vie avaient obligés à cohabiter dans ce minuscule espace entre 21 et 24 heures par jour. Le chef de la cellule était secondé par des prisonniers choisis par ses soins parmi ceux qui avaient un certain crédit auprès des autres, et auxquels il confiait la cuisine, la douche, le culte, les finances. Le responsable des finances était chargé de collecter tous les mois de quoi acheter nourriture et boisson, réparer l’électricité quand celle-ci venait à être coupée, voire soudoyer les informateurs et les militaires afin d’obtenir quelques menus avantages ou de faciliter le règlement des problèmes avec l’administration.
La nourriture fournie par l’administration pénitentiaire étant exécrable, les détenus ne mangeaient souvent que du pain et un peu de légumes et comptaient essentiellement sur les paniers apportés par les familles (à raison d’une visite par semaine pour les personnes en détention préventive et d’une par quinzaine pour ceux dont l’affaire avait été jugée). Avec une ou deux visites par jour, les provisions suffisaient à nourrir une cellule et s’il y avait des restes, on les proposait aux autres. Les jours sans visites, on se rabattait sur la nourriture de l’administration ou bien on cuisinait avec les moyens du bord.
Un calendrier mis en place par le responsable organisait la répartition des tâches. Le service, le nettoyage des ustensiles et le balayage étaient assurés en alternance par un ou deux prisonniers.
Au début, j’ai eu à faire face à de nombreux tracas de la part des partisans de l’OEI parce que je ne faisais pas mes prières. Le responsable de la cellule était alors un Frère musulman, et une polémique avait éclaté au sujet de ma mise à l’écart, certains estimant que quelqu’un qui ne priait pas était un impie et que les musulmans ne devaient pas partager leur nourriture avec lui. Je décidai alors de livrer jusqu’au bout la bataille pour ma liberté personnelle.
Ceux considérés comme des membres ou des sympathisants des Frères musulmans s’opposaient à cette mise en quarantaine. Ils avaient entrepris de discuter avec moi et me conseillaient de prier. Un ami qui avait assisté aux discussions m’a rapporté que l’un des Frères musulmans les plus influents avait déclaré aux membres de l’OEI que s’ils décidaient de m’isoler, il ne prendrait plus ses repas avec eux mais avec moi. Mon ami, qui ne faisait pas la prière avec eux, avait abondé dans son sens. La position des djihadistes s’en était trouvée affaiblie et ils avaient été contraints de revenir sur leur décision de m’isoler, même s’ils se sont abstenus de tout contact avec moi pendant un certain temps. Période pendant laquelle les autres détenus ont eu à mon égard un comportement très correct, me fournissant même le nécessaire en attendant que ma famille puisse me rendre visite et m’apporter couvertures et produits d’hygiène.
GAGNER SON PARADIS
De nombreux partisans de l’OEI ont été victimes d’arrestations arbitraires, ou de la loi sur les manifestations1, ou encore d’accusations fabriquées par le gouvernement, puisqu’ils ne faisaient pas partie de l’organisation au moment de leur interpellation. Certes, quelques-uns étaient en délicatesse avec le régime et estimaient que les événements de l’été 2013 relevaient d’un putsch militaire contre la révolution. Mais si certains étaient descendus dans la rue pour dénoncer les massacres qui avaient suivi, d’autres avaient été interpellés alors qu’ils passaient simplement sur les lieux d’une manifestation sans y prendre part, ou parce que le hasard avait voulu qu’ils aient été en train de parler avec des manifestants de leur connaissance. Quoi qu’il en soit, bon nombre d’entre eux n’appartenaient à aucune organisation islamiste au moment de leur arrestation.
Ils étaient également nombreux à ne pas respecter les obligations religieuses telles que la prière, et certains fumaient du tabac ou du haschich et avaient une petite amie. Mais du fait de l’arbitraire et des graves sévices subis lors des interrogatoires pour leur faire avouer des actions qu’ils n’avaient pas commises ou reconnaître des individus qui leur étaient étrangers — sous l’effet également des lourdes peines de réclusion et de l’iniquité des verdicts prononcés contre eux — ils s’étaient pris d’une haine violente pour le régime oppresseur, accusé d’avoir brisé leur vie. Ils en voulaient d’autant plus à l’État qu’ils n’appartenaient même pas à un groupe doté d’une idéologie ou d’une stratégie bien définies et n’étaient pas porteurs de convictions pour lesquelles ils auraient pu faire le sacrifice de leur liberté. En prison, ils se retrouvaient face à des individus imprégnés de la pensée djihadiste et ayant une longue expérience de la détention, et ressentaient le besoin de s’en rapprocher pour être initiés à ce monde carcéral terrifiant. Voilà comment la police livre des proies à l’OEI.
Les djihadistes disaient parfois à ces jeunes que tant qu’à finir leurs jours en prison, mieux valait que ce soit pour aller au paradis. Ils les invitaient donc à se joindre à eux pour les obligations du culte et les leçons religieuses, qui portaient souvent sur les choses d’ici-bas et parfois sur la politique. Pour eux, le conflit en cours n’était rien d’autre qu’une guerre contre l’islam, et le président Mohamed Morsi avait été renversé à cause de ses convictions islamistes — même s’ils lui reprochaient d’avoir accepté la démocratie et les élections pour complaire à l’Occident et estimaient qu’il avait ainsi mérité son sort.
L’un des partisans de l’OEI racontait qu’avant d’être emprisonné, il avait l’habitude de fumer du haschich et avait continué à prendre du tabac en prison, mais qu’après sa conversion à l’idéologie du califat, il avait renoncé à fumer et s’était mis à respecter les obligations de l’islam. Il se montrait particulièrement intransigeant envers ceux qui fumaient dans la cellule, même s’ils se tenaient près de la fenêtre de façon à ne déranger personne. Si les raisons avancées pour interdire de fumer étaient liées à la santé des non-fumeurs, il s’avéra en fin de compte que le problème résidait dans le caractère illicite du geste, puisque certains islamistes interdisaient en même temps la préparation de certains plats qui dégageaient une épaisse fumée en cuisant.
QUELLE PLACE À LA VIOLENCE ARMÉE ?
La tension entre les deux groupes était manifeste, avec des divergences qui portaient essentiellement sur deux points : le processus politique et démocratique, et la violence armée. Tandis que les partisans de l’OEI applaudissaient aux opérations menées contre l’État, les minorités religieuses et l’Occident, les Frères musulmans désapprouvaient l’assassinat de civils, quelle que soit leur obédience religieuse ou politique. Ils restaient toutefois divisés sur les meurtres d’agents de l’État, policiers ou militaires, car si les uns y voyaient un moyen de dissuasion face à la répression, d’autres estimaient que cela les engageait dans un conflit dont ils ne tireraient aucun bénéfice.
L’un de mes codétenus était membre de l’une de ces cellules formées par des Frères musulmans et constituées de sympathisants mais n’ayant aucun lien organisationnel avec la Gamaa Al-Islamiya. Alors que sa cellule approuvait les actes de sabotage — mais pas les meurtres — perpétrés contre les instances économiques de l’État et des milieux d’affaires afin de déstabiliser le régime, il m’avait confié qu’après avoir farouchement défendu cette tactique, il avait fini par en déplorer l’inefficacité et le caractère préjudiciable pour le mouvement.
De leur côté, les pro-OEI traitaient les Frères musulmans de « poules mouillées » parce que, jetés en prison pour avoir organisé des manifestations pacifiques après le putsch, ils ne prenaient pas les armes contre le régime comme le faisaient les soldats du califat. Ils raillaient d’ailleurs le slogan « Notre pacifisme est plus fort que les balles » et, lors de leurs querelles avec les Frères musulmans, certains invoquaient les opérations armées de l’OEI pour prouver qu’ils étaient sur la bonne voie. J’ai ainsi été témoin de nombreuses polémiques à propos de l’interprétation des versets relatifs au djihad et au meurtre des impies, ou de la définition de l’impie. Les esprits s’échauffaient, les partisans de l’OEI citaient des versets à l’appui de leurs thèses et les Frères musulmans prenaient le contrepied en évoquant d’autres versets ou en avançant des interprétations différentes.
Pour les pro-OEI, la démocratie et les élections relevaient de l’impiété et Mohamed Morsi lui-même n’était qu’un impie. Cette position était à l’origine de vives querelles avec les Frères musulmans, ceux-ci estimant possible la reprise du processus démocratique ou révolutionnaire par une coopération avec les autres forces politiques opposées au coup d’État militaire. Certains débats portaient sur les erreurs commises lors de la révolution par les différents courants politiques, et notamment par les Frères musulmans. L’un d’eux me confia qu’ayant relevé certaines erreurs commises sous le mandat de Morsi, il avait tenté en vain d’attirer l’attention sur celles-ci dans une note interne. Les pro-OEI rejetaient quant à eux l’opération politique dans son ensemble, les actions armées étant pour eux le seul moyen d’accéder au pouvoir et d’appliquer la loi divine. Ils reprochaient aux Frères musulmans leur choix de l’option politique en vue d’instaurer le califat.
La nouvelle des rixes qui avaient éclaté entre les deux groupesdans les prisons de Torah — et dans celle d’Al-Istiqbal en particulier — se répandit à l’été 2016. Bien des détenus l’apprirent alors qu’ils se trouvaient dans les véhicules de police ou à l’intérieur des tribunaux.
Un conflit larvé pour le contrôle des cellules opposait les deux parties, qui visaient surtout le poste de chef, celui-ci offrant d’importantes prérogatives organisationnelles et administratives. Lors de mon séjour, le chef était un membre des Frères musulmans, et j’ai vu comment les partisans de l’OEI lui créaient des problèmes pour l’accuser ensuite de ne pas savoir gérer la situation. Sous la pression, il finit d’ailleurs par se retirer et les djihadistes imposèrent alors une autre personne, moins capable mais plus proche d’eux. Les uns et les autres — mais surtout les djihadistes — tentaient également d’obtenir le transfert dans leur cellule de détenus proches idéologiquement de façon à faire pencher la balance en leur faveur, et s’employaient à empêcher par tous les moyens l’arrivée parmi eux de membres du camp adverse.
LA SURENCHÈRE DES RECRUTEURS
Les deux groupes étaient également en rivalité permanente pour rallier à leur cause respective les jeunes qui étaient partisans du projet islamiste dans son acception large ou ceux qui s’opposaient au coup d’État sans être toutefois membres des Frères musulmans. Les pro-OEI ont ainsi réussi à en attirer beaucoup, qui ont adhéré progressivement à leur idéologie plus radicale. Ils n’hésitaient pas à attiser les conflits avec les Frères musulmans pour montrer qu’ils étaient plus intransigeants et mettaient en avant les opérations réalisées dans le Sinaï ou dans les autres pays ainsi que la répression exercée par l’État contre les Frères musulmans — notamment contre les dirigeants âgés, que ce soit dans les prisons, lors des procès ou chez eux. Pour s’imposer, ils entonnaient des hymnes fervents à la gloire des dirigeants djihadistes tels que Abou Bakr Al-Baghdadi ou Oussama Ben Laden, et ce malgré leurs divergences avec Al-Qaida, car en prison, l’idéologie djihadiste est un facteur de rapprochement.
Il y avait parmi nous un détenu politique qui avait été arrêté en même temps que les membres d’une cellule avec lesquels il n’avait absolument aucun lien. Mais le hasard ayant voulu qu’il appelle un de ses amis au moment de son arrestation, et la police s’était rendue tout droit chez lui ! Cet ami avait été appréhendé pour la simple raison qu’il avait déjà été arrêté auparavant dans le cadre d’une autre affaire politique intervenue dans le même secteur, bien qu’il n’eût lui-même aucune relation avec la cellule concernée par l’enquête. Mais la police égyptienne a pour habitude d’agir ainsi. Ce détenu n’avait jusqu’alors aucune attirance pour l’idéologie djihadiste. Il fumait et menait normalement sa vie de jeune homme. Au début, nous étions en bons termes en dépit du fait que je ne priais pas. Mais lorsque nous avons été transférés dans une cellule de jeunes, il s’est rapproché du groupe de l’OEI et a commencé à m’éviter, rompant quasiment avec moi bien que nous n’ayons eu aucun différend. Il a arrêté de fumer, a laissé pousser sa barbe, et s’est rapproché des positions de l’OEI sur l’excommunication et l’usage de la violence. Ce qui m’a frappé par la suite, c’est son revirement après la libération du groupe : il a alors repris ses conversations avec moi à propos de la situation en prison ou des événements extérieurs. À cette époque-là, le détenu dont il était le plus proche était d’ailleurs un Frère musulman !
CEUX QUE LE RÉGIME LIBÈRE
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les partisans de l’OEIétaient plus facilement libérés que les Frères musulmans. Non pas comme le prétendent certains parce que le gouvernement entendait ainsi prendre prétexte de la persistance des opérations terroristes pour continuer à réprimer ses opposants — surtout islamistes —, mais plutôt parce qu’il ne traite pas sérieusement la question du terrorisme, préférant en finir avec les groupes politiques organisés capables de lancer la contestation dans la rue. Sa cible principale est les Frères musulmans, qui sont en concurrence avec lui pour le pouvoir, tandis que les groupes armés dépourvus d’une véritable organisation et d’une réelle base populaire ne sont pas perçus comme une menace pour son autorité. Ils sont plutôt considérés comme un problème passager, alors qu’avec le temps, les régimes en place n’arrivent généralement plus à maîtriser ce genre d’organisations.
Comme la plupart des partisans de l’OEI incarcérés sont des jeunes qui ont adhéré aux idées de l’organisation durant leur détention et n’appartenaient pas auparavant à des groupes politiques ou djihadistes, ils ne sont pas bien connus des services de police. Le régime ne les considère pas comme des éléments dangereux, contrairement aux Frères musulmans, qui pratiquaient publiquement leurs activités politiques avant et pendant la révolution et même après le coup d’État.
Ce que j’ai observé en prison ne permet pas d’entrevoir l’ébauche d’une évolution dans la position des Frères musulmans sur la violence. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne se fera pas dans certains cas. Il peut même y avoir un revirement total chez certains individus, selon leurs dispositions et leur vécu personnel. En tout état de cause, les islamistes n’appartenant pas à une organisation politique précise restent les plus exposés à la radicalisation.
Mais toute la question est de savoir ce que feront ces individus porteurs de l’idéologie de l’OEI à leur sortie de prison. En recouvrant la liberté, laisseront-ils à la porte de leur cellule des idées épousées sous le coup de l’exaltation ? Rejoindront-ils l’une des organisations armées actives au Sinaï ou hors d’Égypte, surtout s’ils risquent d’être à nouveau emprisonnés comme c’est souvent le cas pour les détenus politiques, ou si les tracas au travail ou à l’université leur rendent la vie impossible ? Vivront-ils au sein de la société en conservant leurs convictions sans pour autant adhérer à une organisation, leur radicalisme s’émoussant avec le temps ? À moins qu’ils n’attendent le moment propice pour rejoindre un groupe ? Resteront-ils en contact avec d’autres éléments djihadistes avec lesquels ils avaient réussi à communiquer lorsqu’ils étaient en détention ? Il est bien difficile de répondre à ces interrogations. Mais ce qui est certain, c’est que le gouvernement égyptien est directement responsable de la propagation du djihadisme terroriste, en raison de ses pratiques répressives et de la facilité avec laquelle il enferme les jeunes dans des prisons devenues de véritables incubateurs pour cette idéologie2.
JOE CARLOS (Pseudonyme d’un activiste égyptien, ancien prisonnier politique) Septembre 2017 – Article initialement publié sur Orient XXI
1Des milliers de militants et d’opposants politiques ont été arrêtés en application de la loi 107-2013 interdisant toute forme de rassemblement, de manifestation et de protestation pacifique, ainsi que les campagnes électorales. Promulguée par le président par intérim Adly Mansour en l’absence du Parlement, cette loi avait suscité un tollé au sein de l’opposition (Mouvement du 6-Avril, socialistes révolutionnaires, Égypte Forte, Front des révolutionnaires) et des militants indépendants, et avait été critiquée publiquement par certains membres du gouvernement tels que le vice-président du conseil des ministres et ministre de la coopération internationale Ziad Bahaa Eddine.
2Pour aller plus loin :
un article du quotidien égyptien Shorouk concernant la façon dont la prison de Torah est devenue un centre gouvernemental pour le recrutement de partisans de Daech ;
« From inmate to jihadist »sur le site allemand Qantara concernant la façon dont les prisons égyptiennes sont devenues un incubateur pour les islamistes.