Le 17 Mars les manifestations contre le racisme le fascisme dans 70 villes en Europe seront une première réponse coordonnée face à la montée de l’extrême-droite et des fascistes.
En Autriche un parti fasciste participe au gouvernement en collaboration avec le parti conservateur, en Allemagne le parti raciste d’extrême-droite AfD est désormais le premier parti d’opposition, en France on a vu pour la seconde fois le FN arriver au deuxième tour des élections, et dernièrement en Italie les nostalgiques de Mussolini dans le parti de Salvini revendiquent aussi une place au gouvernement. Partout cette montée est inquiétante mais peut encore être arrêtée.
Les gouvernements sont responsables de cette évolution dangereuse, non seulement à cause de leurs politiques d’austérité qui visent à faire payer le prix de la crise aux travailleurs, mais aussi à cause du racisme de l’Europe-forteresse, qui enferme des réfugiés dans des camps, laisse les autres se noyer dans la Méditerranée, et signe des accords avec la Turquie et la Libye pour fermer les frontières encore plus hermétiquement. Ils créent des boucs émissaires, rendant les immigrés et réfugiés responsables du chômage et de la pauvreté.
De même, l’islamophobie est l’outil idéologique principal des gouvernements pour justifier leurs interventions impérialistes au Moyen-Orient.
Tout cela renforce l’extrême-droite et les fascistes. L’attaque d’un fasciste à Macerata par exemple est la suite logique de l’accord de l’Italie avec la Libye par exemple, et de la campagne raciste des média et des dirigeants des partis de droite et extrême-droite. Ce que disent les gouvernements, les fascistes le font.
La mobilisation internationale contre le racisme et le fascisme est donc d’une importance majeure.
Partout nous appelons massivement et unitairement les travailleurs, la jeunesse et les migrants et réfugiés, à manifester le 17 Mars et montrer que les antiracistes et antifascistes sont la majorité partout en Europe.
Nous revendiquons l’abolition des accords de l’U.E. avec la Turquie et la Libye, la fermeture des camps de concentrations de réfugiés, l’asile et un toit pour tous les réfugiés et migrants, ainsi que l’anéantissement de la menace fasciste.
En Grèce, le procès de l’organisation néonazie de l’Aube Dorée, qui continue depuis 3 ans, avec la multitude de témoignages révélateurs, a contribué à son isolement. Tout ceci ne s’est pas fait tout seul mais sous la pression incessante du mouvement antifasciste. Mais l’accord du gouvernement avec la Turquie, les réfugiés enfermés dans des camps de concentration dans les iles, les manifestations nationalistes pour le nom de la Macédoine, donnent la possibilité aux fascistes de tenter de ressortir dans la rue et recommencer leurs attaques comme on l’a vu en septembre où, sous couvert de « parents indignés » ils ont tenté, d’empêcher l’inscription d’enfants réfugiés dans les écoles, ou bien avec l’attaque il y a deux semaines contre le lieu autogéré Favela au Pirée et contre l’avocate de la partie civile au procès de l’Aube Dorée qui s’y trouvait. A chaque fois la réponse du mouvement antifasciste a été immédiate, unitaire et massive, ne laissant aucune place aux fascistes pour semer la haine et la peur.
C’est de cette manière que nous nous mobilisons pour le 17 Mars, avec les travailleurs et leurs syndicats, les étudiants, les lycéens, les immigrés et les réfugiés, pour en finir avec le racisme et les fascistes.
Notre perspective est celle d’une société sans pauvreté, sans racisme, sans fascisme et sans guerres. La gauche anticapitaliste a toutes les raisons d’être à l’avant-garde de ces luttes. Nous avons ce monde à gagner !
Tania Vrizaki, Membre de la KEERFA et du SEK
Un article écrit pour l’Anticapitaliste