Le 27 décembre 2021, Gollé Sylla – alias Mahamet Sacko s’adresse à la directrice de son magasin Carrefour Market du Plessis-Robinson, pour lui faire part de son identité véritable dans le but d’obtenir les documents CERFA et attestation de concordance nécessaires à sa régularisation. Elle lui demande de démissionner, il refuse et se voit mis à pied, convoqué le 6 janvier 2022 pour un entretien préalable au licenciement. La cause avancée par l’entreprise : l’usurpation d’identité, délit pénal. Retour avec notre camarade sur la lutte qui s’en est suivi.
Les Cahiers d’A2C #02 – MARS 2022
Gollé a 33 ans. Il vit en France depuis le 17 juin 2016. Le 3 septembre 2018, il intègre l’entreprise Carrefour Market, au magasin de Courbevoie, pour une formation professionnelle de six mois, proposée par l’entreprise. Il se présente aux entretiens avec le directeur de Carrefour et l’école AMB formation, en présentant la carte d’identité et la carte vitale de son neveu, alors âgé de 25 ans : Mahamet Sacko. Gollé Sylla devient, pour le monde de l’entreprise, pendant plus de trois ans, Mahamet Sacko.
Le parcourt d’un salarié « sous alias »
À l’issue de la formation, Carrefour Market incite son alternant à passer un diplôme d’employé commercial polyvalent, ce que Gollé refuse, ne voulant pas que ses compétences professionnelles soient liées à un diplôme qui ne serait pas à son nom.
Malgré son refus, il poursuit sa carrière professionnelle dans l’entreprise. Il passe deux mois au sein du magasin de Boulogne et intègre le Carrefour Market du Plessis-Robinson le 29 avril 2019.
Il passe par la réception, la caisse, le rayon fruits et légumes, les yaourts. À partir de juillet 2021, il est responsable du rayon fromage. Des missions de formation des jeunes stagiaires lui sont confiées, il se voit augmenté, mais passe à côté d’une promotion au troisième échelon car son alias refuse d’aller retirer le courrier recommandé qui permet d’acter l’acceptation du salarié. Le parcours de Gollé Sylla alias Mahamet Sacko, est le parcours d’un salarié valorisé pour ses acquis professionnels et les compétences qu’il acquiert et déploie.
Un facteur de cohésion sociale
Du côté de ses collègues, des relations sociales puissantes se tissent : « Ils m’ont dit qu’avant mon arrivée, chacun restait dans son coin. Il n’y avait pas de cohésion entre les salarié·es. Et c’est moi qui ait été à la base de cette cohésion ».
Lorsque Gollé arrive au Plessis-Robinson, les collègues mangent chacun·e dans leur coin et ne développent pas d’affinités humaines. Il propose d’organiser des repas collectifs, l’auto-organisation et le partage se mettent en place et chacun·e paye le repas de la tablée à son tour. L’ambiance est festive, amicale, taquine, et tout le monde y participe, quel que soit le poste occupé dans les rayons, pour celleux qui partagent le même horaire de pause. La confiance se tisse, la camaraderie se développe et les liens sociaux se créent. La solidarité et l’entre-aide s’organisent dans les rayons quand des collègues ont besoin d’un soutien. Dans la suite logique des relations qui se déploient, une liste WhatsApp de collègues se constitue par affinités. C’est cette même liste, qui servira plus tard à communiquer en toute sécurité sur la situation de Gollé et qui permettra d’organiser la massification de la lutte par ses collègues.
Le salarié Mahamet Sacko est donc apprécié de sa direction et de ses partenaires. Mais l’individu Gollé Sylla fait face à des déboires avec son alias. Jusque-là, Gollé recevait l’intégralité de son salaire. Mais en juin, juillet et août 2021 un tiers de son salaire est saisi directement par le Trésor Public, auprès de l’entreprise, pour récupérer des impayés de son neveu. Gollé se trouve pris au piège de la mauvaise gestion de son alias.
Se syndiquer : une nécessité !
Gollé s’est syndiqué à la CGT en 2020. C’est un choix stratégique : « Étant un sans-papier, pour pouvoir lutter, il faut être organisé collectivement, être dans les syndicats. Vu la circulaire qu’on nous impose par la régularisation via le travail. De ce fait, je me suis syndiqué à la CGT. J’avais aussi commencé à militer dans le collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry, un mois après mon arrivée en France. Donc j’ai appris beaucoup de choses dans les luttes, collectives et individuelles, les occupations, j’en ai fait beaucoup. Toutes ces luttes m’ont permis d’avoir une vision sur comment se défendre en cas de problème étant un sans-papier. »
Dans son cadre professionnel, deux syndicats sont représentés : FO et la CGT Carrefour. Son choix se porte sur la CGT notamment car il a pu apprécier leur action dans la lutte de Bougary contre Monoprix. Cédric Mastain, représentant syndical de la CGT Carrefour, avait accompagné Bougary et le CSTPV dans leurs démarches avec la direction de Monoprix. Gollé savait donc que ce potentiel partenaire avait une expérience de la lutte des sans-papiers et qu’il serait bien accompagné avec lui.
Gollé souhaite laisser une chance à Carrefour de lui remettre ses documents sans entrer dans une lutte pour les obtenir. À ce moment-là, Gollé – malgré son expérience de la lutte – pense que l’échange humain peut lui être favorable dans cette multinationale : « Quelle que soit l’entreprise, je commencerai à discuter avec le chef d’abord, car pour moi c’est lui le décisionnaire. C’est lui qui m’a fait signer mon licenciement. » De fait, le licenciement de Gollé est signé de la main de la directrice du magasin, mais elle n’avait visiblement aucun pouvoir réel en matière de ressources humaines pour décider de maintenir un salarié sans papiers : le pouvoir de décision appartient dans ce cas au service national des RH.
Du licenciement ….
Le 27 décembre 2021, Gollé demande à être reçu par la directrice, Mme Ayten : « Je lui ai expliqué mon cas. Comme quoi, je ne peux pas continuer à travailler comme ça. Elle me dit que des collègues étudiants ont démissionné et qu’il y a leur formulaire, et me propose de remplir le formulaire de démission pour que je le signe ».
Le soir même, hésitant et un peu déboussolé, Gollé s’appuie sur deux soutiens de la lutte des sans-papiers et du CSPM en lesquels il a confiance pour échanger sur cette proposition de licenciement. Que faire ? Encouragé à en refuser catégoriquement la signature, il déclare à sa directrice le lendemain qu’il ne lui remettra pas de démission. Mme Ayten décide de se tourner vers sa hiérarchie pour signaler la situation à laquelle elle fait face et revient au bout de deux heures : « Elle m’a appelé dans son bureau, pour me dire que vu qu’elle connaît ma situation, que je n’ai pas de papiers ni de récépissé à lui remettre, elle sera obligée de me mettre à pied. Parce qu’en cas de contrôle de l’inspection du travail, ils peuvent être sanctionnés pour l’emploi d’une personne qui ne possède pas d’autorisation de travail. Elle m’a remis la lettre de mise à pied et a appelé l’agent de proximité FO pour lui dire devant moi qu’elle me mettait à pied car l’identité que j’utilisais n’était pas la mienne, et que mes problèmes avec mon alias m’avaient décidé à les en informer. Elle ne dit pas à ma collègue que je souhaite mon CERFA et mon certificat de concordance, elle lui dit que je veux démissionner. Je ne contredis rien, je n’arrive pas à analyser ce qui se passe et je pense expliquer plus tard ma situation à ma collègue. »
… à la construction de la lutte !
Personne ne parle de la régularisation par le travail. La directrice du magasin veut se débarrasser de son salarié sans faire de vagues, faisant croire au personnel, par l’intermédiaire de cette représentante FO, qu’il souhaite démissionner. En intégrant la représentante syndicale dans sa démarche, elle cherche à se faire une alliée morale dans le magasin, et dans un premier temps, cette stratégie de la direction va fonctionner. La collègue FO ne connaît pas la circulaire Valls, elle ignore que Gollé ne peut espérer de régularisation que dans ce cadre professionnel, et elle se sent trahie humainement par un collègue qu’elle apprécie mais qui ne lui a pas fait suffisamment confiance pour lui dire qui il est. À l’issue de cet entretien, elle a en plus le sentiment qu’il souhaite changer d’alias pour un confort personnel. Dans la construction de la lutte, et grâce à des arguments solides, il faudra déconstruire les premières impressions négatives qui se seront cristallisées pour elle pendant cet entretien. Angélique, la collègue FO a une force sociale très importante dans le magasin. Les collègues suivront ses décisions car elle est la seule personne syndiquée et reconnue comme représentante du personnel depuis des années au sein du Carrefour Market du Plessis-Robinson, où il n’y a aucun représentant du personnel CGT. Elle est donc un élément capital pour la mobilisation des salarié·es.
À partir de là, Gollé et ses soutiens vont appeler l’UL CGT du Plessis pour discuter d’une action à mener le 6 janvier devant Carrefour Market. C’est la date de convocation pour le rendez-vous préalable au licenciement qui fait suite à sa mise à pied. Le rassemblement est appelé par le Collectif des sans-papiers de Montreuil, invitant l’UL à se joindre largement à cet appel. Dès qu’il apprend que Gollé est syndiqué à la CGT Carrefour et que Cédric est dans la boucle, Albert (de l’UL du Plessis) rentre immédiatement en action et s’engage à envoyer des mails et communiquer sur les différentes plateformes de la CGT, pour inviter ses camarades syndiqué·e·s et les élu·e·s à se joindre à l’action. Il garantit la mise à disposition du mégaphone, contacte les médias dont le Parisien – qui fera effectivement un billet – et assure la présence d’une vingtaine de ses camarades avec les drapeaux et les chasubles. Son apport sera précieux.
Il faut préparer les argumentaires : contourner discursivement la défense de Carrefour et nous appuyer sur le fait qu’il n’y a pas usurpation d’identité mais utilisation d’un alias, pratique autorisée implicitement par la circulaire. L’enjeux est de construire collectivement, avec Gollé, ce qu’avancera le représentant de la CGT pour le rendez-vous du 6. Cette rencontre est très puissante. On verrouille collectivement les arguments à avancer et la position à tenir lors de l’entretien. On discute de nos expériences, de la lutte de Bougary et de son issue favorable. On se dit l’importance de nos liens humains avec Gollé et notre dégoût du statut de sans-papier en France et dans l’absolu. La détermination est de rigueur, l’entente sur le fait qu’on ne lâchera rien jusqu’à la victoire est posée autour de chouffes et de cafés. On anticipe les difficultés, on analyse les stratégies de contournement. On se distribue le travail : écriture du tract, déclaration du rassemblement à la préfecture, coup de téléphone à passer à la camarade FO pour la convaincre de rejoindre la cause de Gollé et obtenir un débrayage de ses collègues, on parle d’une lettre à écrire à la directrice du magasin qui sera co-signée par toutes les organisations : CSPM, UL CGT, CGT Carrefour, Marche des solidarités. On trinque dans la joie de la lutte et l’humeur des vainqueurs. La stratégie est en place, les discours sont organisés, il s’agit de les diffuser à chacun·e des actrices et acteurs, qu’iels s’en infusent et se les approprient.
La lettre co-signée est envoyée par mail et par courrier avec accusé de réception. Nous entendons faire savoir à Carrefour que nos organisations marchent main dans la main. L’appel à Angélique est passé et l’échange permettra de déconstruire les fantasmes et la déception de cette collègue sur le silence de Sacko qu’elle apprécie sincèrement. Elle a elle-même, une belle sœur sans papiers. Elle est touchée de comprendre et de mesurer la violence que subit son collègue, empêché de se présenter sous son nom. Elle prend conscience du parcours humain auquel Gollé dit Sacko, a dû se soumettre : devoir se présenter sous une autre identité pour trouver du travail, se faire connaître sous son nom d’alias, et tisser des liens personnels qui lui appartiennent, avec des personnes qu’il apprend à apprécier et dont il est apprécié en retour, emmuré dans l’identité de son alias, et muselé pour dire son identité véritable avant d’en arriver à une lutte.
Impliquer les collègues
Elle est choquée de mesurer dans la vie réelle ce que signifie être un sans-papier. Elle s’empare des articles de la circulaire Valls comme de la possibilité de se battre pour que justice soit rendue. Elle s’implique dans cette lutte et proposera de mettre en place une pétition des collègues pour demander la réintégration de Gollé dans le magasin. Elle communiquera avec ses collègues pour les inciter à débrayer. La discussion sur le débrayage est très concrète : combien de temps ? À quelle heure ? Pour favoriser l’implication des salarié·e·s, et ne pas leur infliger un mode opératoire trop coûteux pour ces salaires déjà très bas. L’argument de départ selon lequel la situation fragilisée du magasin ne permettait pas d’organiser ce débrayage est balayée par ce contre-argument : si la situation du magasin et donc des salarié·es est si fragile, c’est précisément parce que Gollé est empêché d’être à son poste par la direction de Carrefour. Une colère contre le patron va poindre en prenant conscience qu’il y avait la possibilité de traiter cette situation autrement en délivrant le CERFA et le certificat de concordance, en soutenant son salarié dans ses démarches auprès de la préfecture, Carrefour aurait pu choisir de maintenir Gollé dans le magasin. Mais iels n’en feront rien et lui enverront une lettre de licenciement le 15 janvier 2022.
Gollé, qui avait d’abord peur de demander à ses collègues de débrayer pour lui, va accepter de les appeler les un·es après les autres, pour avoir les échanges humains nécessaires à la construction d’une lutte conjointe. La situation de Gollé va être vécue et partagée par le collectif des travailleurs et travailleuses comme la situation injuste qu’elle est. Une dizaine de collègues débrayent le 6 janvier 2022 devant le magasin du Plessis. Des client·e·s viendront également témoigner de leur soutien les jours suivants. L’une de ses clientes apportera l’article écrit par le Parisien au magasin, qu’elle a pris le soin d’encadrer au feutre noir, pour témoigner qu’iels savent ce qui se passe et qu’iels appuient la lutte des salarié·e·s.
Gollé et ses soutiens continuent de construire ce lien autour de la lutte avec ses collègues, en mettant en valeur leur débrayage et en leur disant l’importance de leur action. Iels seront informé·e·s de la joie qui a circulé dans les réseaux militants de sans-papiers du fait de leur implication et de leur présence : de ce qu’elle prouve, de ce qu’elle permet d’envisager dans la construction de nos luttes. Leur propre joie de cette expérience de lutte du 6 janvier leur fera dire « de ne pas hésiter à venir les voir s’il y a d’autres actions à mener auprès de l’entreprise ou ailleurs. » Carrefour Market a dû faire face à cette organisation collective qui s’est amplifiée lors du deuxième rassemblement du 28 janvier, suite au licenciement. Iels seront cette fois une vingtaine à débrayer, toutes les lignes de production sont présentes à ce deuxième rendez-vous : rayons, caisses, accueil, réception, drive. La quasi-totalité des collègues présent·es sur le site sortiront.
Seule la lutte paie
« La CGT a été comme un point d’appui du collectif des sans-papiers de Montreuil. Elle nous a aidé·es à organiser la lutte, ils sont comme nos porte-paroles devant Carrefour ». Ce sont les seul·es interlocuteurs et interlocutrices qui pouvaient discuter avec les divers représentant·es de Carrefour : la directrice, le service RH de Carrefour Market et le service RH national de Carrefour. En plus du rôle d’Albert de l’UL CGT du Plessis, qui a permis la présence des membres syndiqué·e·s aux deux rassemblements et des élus LFI lors du premier ; de Valdé qui a assisté Gollé lors de l’entretien préalable au licenciement du 6 janvier, mais qui n’a presque pas eu à intervenir tant Gollé était acteur de sa propre lutte ; de Cédric qui a coordonné les échanges, les courriers, les actions entre les diverses antennes de son syndicat et les divers membres à l’organisation de la lutte, d’autres militant·e·s ont été nécessaires pour leur implication et leurs connaissances de la lutte des sans-papiers au sein des entreprises. Cédric a invité Gollé à venir rencontrer certain·e·s cadres de la CGT lors du congrès de l’union départementale du 92.
À partir de cette discussion, Gollé et ses soutiens ont élaboré une nouvelle stratégie face à Carrefour en proposant à la CGT de faire pression sur la direction de Carrefour. Des échanges entre la CGT, l’inspection du travail et le pôle DRH de Carrefour ont lieu. Le syndicat demande de ne pas organiser de nouvelle action pour l’instant. La direction de Carrefour veut contrôler l’agenda et attendre que la mobilisation se dissipe pour remettre les documents à Gollé. Iels souhaitent invisibiliser au maximum cette lutte, et surtout le résultat positif qui pourrait en découler. Il leur est fondamental d’éviter la diffusion d’une telle information dans les médias, probablement pour éviter que d’autres sans-papiers qui travailleraient chez Carrefour ne se manifestent.
Gollé et ses soutiens décident de leur faire croire que leur stratégie fonctionne. Si après le 19 mars rien n’est réglé, les actions reprendront pour construire le rapport de forces à partir de la lutte avec les salarié·es et les client·es. Seule la lutte paye !
S’organiser pour ne plus subir
Un collectif de sans-papiers est un organe fondamental de la lutte : « Notre manière de convaincre m’a beaucoup impressionné pour que la mobilisation puisse être réussie, que ce soit en terme de débrayage, que ce soit la force que nous avons déployée auprès des syndicats. On n’avait pas beaucoup de temps pour pouvoir construire cette lutte, car nous n’avons eu qu’une semaine pour mettre tout cela en place. Donc notre efficacité à nous coordonner pour convaincre les syndicats, les élu·e·s, les salarié·es en si peu de temps, était impressionnante en matière de capacité de mobilisation. » « Ce qui m’a beaucoup impressionné aussi encore dans le combat, c’est le soutien des collègues qui sont sorti·e·s pour débrayer pour la cause d’un sans-papier alors qu’iels ne sont pas eux et elles-mêmes sans-papiers. »
Toute cette lutte démontre pourquoi, pour les camarades sans-papiers comme Gollé, il nous faut construire tou·te·s ensemble sans relâche la date du 19 mars et une immense mobilisation. Ensemble, nous sommes fort·es ! Ensemble, nous sommes capables de construire avec tous les maillons de notre chaîne d’exploité·es contre celleux qui nous exploitent. C’est cette diversité sous un mot d’ordre commun de solidarité qui montrera que nous sommes nombreux·euses, déterminé·es, puissant·es et que la force sociale collective est sans nul doute notre arme principale contre ce système capitaliste raciste qui cherche, à chaque instant, à contrôler nos vies, nos temps, nos énergies, nos puissances. Le 19 mars, il nous faut être 100 000 personnes dans la rue, tou·te·s ensemble, révolutionnaires, réformistes, sans-papiers, soutiens, toute la chaîne. C’est notre capacité à créer des systèmes de cohésions qui s’étendent et se répandent, qui nous a permis de construire la lutte de Gollé contre Carrefour. Et nous l’espérons, de la gagner prochainement. Nous ne lâcherons rien. Cette situation individuelle est significative de ce que nous sommes en capacité de construire beaucoup plus largement et beaucoup plus collectivement. Prouvons-le-nous le 19 mars !